[Témoignage] Devenir mentor : un engagement personnel et professionnel qui fait la différence
Dans un monde du travail en constante évolution, accompagner les jeunes dans leur prise de poste est un enjeu clé pour les entreprises. L’intégration des nouvelles générations d’actifs ne se limite pas à leur donner des outils techniques : il s’agit aussi de les aider à naviguer dans un environnement souvent complexe, où les codes ne sont pas toujours évidents. C’est dans cet esprit que Nicolas Dupont, cadre expérimenté, a choisi de devenir mentor au sein du programme Woork.
À travers son témoignage, il partage son expérience et nous éclaire sur les bénéfices du mentorat, autant pour les jeunes professionnels que pour les mentors eux-mêmes.
Un engagement citoyen pour transmettre et accompagner
Pour Nicolas, le mentorat dépasse la simple relation d’accompagnement : c’est un véritable acte citoyen. Dans un monde où l’on peut facilement se sentir impuissant face aux grandes transformations économiques et sociales, devenir mentor et s’engager aux côtés des jeunes est un moyen concret d’agir.
« Devenir mentor est une expérience qui me tenait à cœur depuis longtemps. Je souhaitais m’engager dans une mission à caractère social. À force de constats négatifs sur des sujets de grande ampleur, on a tendance à se sentir impuissant. Avec Woork, j’ai senti qu’on se donnait les moyens d’agir sur un enjeu sociétal majeur. »
En partageant son expérience et en offrant un cadre d’écoute bienveillant, il contribue à la construction du monde professionnel de demain.

« L’implication des jeunes dans le monde de l’entreprise est l’un des piliers de la construction du monde de demain. Ils sont le moteur de la société ; les accompagner relève d’une action citoyenne. »
Son engagement repose aussi sur une conviction personnelle : celle de redonner ce qu’il a reçu.
« Quand je fais le bilan de ma vie professionnelle, je mesure la chance que j’ai eue. J’ai presque fait le tour du monde pour des missions à l’étranger. Ces opportunités, je les dois à mes études, à mon entourage, qui m’ont permis de m’épanouir personnellement et professionnellement. Il était important pour moi de redonner. »
Devenir mentor, c’est trouver la bonne posture
Devenir mentor et accompagner un jeune professionnel ne signifie pas lui donner toutes les réponses. C’est plutôt l’aider à poser les bonnes questions, à prendre du recul sur ses expériences et à construire sa propre voie.
« À la différence du coaching où l’on met beaucoup de côté ses émotions, en tant que mentor, on les utilise, on s’appuie dessus. On partage son histoire, on y met de soi et cela implique sa propre sensibilité. En cela, c’est une relation très authentique. »
Mais devenir mentor ne s’improvise pas. Il faut trouver le juste équilibre entre transmission et écoute, sans tomber dans le piège du paternalisme.
« Mon plus grand défi a été de ne pas tomber dans le côté grand-sachant paternaliste. Lors du premier entretien, je me suis surpris à avoir envie de parler à cette personne comme si j’étais son père. C’est vraiment quelque chose à surveiller pour le bénéfice de la relation. »
C’est là que le cadre structurant de Woork prend tout son sens.
« J’ai choisi ce programme pour cette raison. Le fait d’évoluer dans une relation cadrée avec Woork est clé. On peut faire appel à un mentor référent ou à l’équipe si on a le moindre doute sur la posture à adopter. Nous sommes là pour construire et cheminer ensemble dans une relation d’égal à égal. »
En entreprise, cette approche est essentielle. Trop souvent, les jeunes professionnels n’osent pas exprimer leurs doutes ou leurs frustrations. Le mentorat leur offre cet espace d’échange indispensable.
« Quand on parle de formation des jeunes, on englobe peu cette dimension. Ils n’ont pas souvent l’opportunité de partager ce qu’ils ressentent, que ce soit de la colère, de la frustration, du doute. C’est pourtant essentiel et ils n’ont pas la possibilité de s’en ouvrir sur leur lieu de travail. »
Le mentorat : un éclairage précieux sur les nouvelles générations
Le mentorat est aussi une opportunité pour les mentors eux-mêmes. Devenir mentor permet de mieux comprendre les attentes et les préoccupations des jeunes générations.
« Être mentor m’apporte un éclairage sur la réalité du monde d’aujourd’hui. C’est un angle unique, de regarder ce qui se passe pour une personne qu’on accompagne. À travers les différents mentorés que j’aurai la chance de suivre, je vais essayer d’élargir ma carte du monde et de comprendre ce qui peut se passer dans la vie professionnelle des jeunes d’aujourd’hui. »
Dans un contexte où les attentes professionnelles évoluent rapidement (recherche de sens, équilibre vie pro/perso, besoin d’autonomie…), cet échange intergénérationnel est une vraie richesse pour les entreprises.
Un levier de développement personnel et professionnel
Au-delà de l’accompagnement, devenir mentor est une expérience de développement personnel. Le mentorat permet d’améliorer ses compétences relationnelles, son écoute et sa capacité à guider sans imposer.
« Le mentorat me permet de m’améliorer en management, en leadership, en communication interpersonnelle. Cela m’aide aussi à mieux comprendre les enjeux des uns et des autres. »
Un bon mentor ne donne pas des solutions toutes faites, il aide son mentoré à les trouver par lui-même.
« Mon objectif est de créer avec les mentorés les conditions de leur propre autonomie. Ils vont prendre possession des outils qui s’offrent à eux, commencer à prendre des décisions, avancer. Voir la personne se mettre en action, prendre conscience de son potentiel, les situations se débloquer, c’est très gratifiant. »
Ce travail d’accompagnement s’appuie aussi sur une dimension émotionnelle forte.
« Ils traversent les situations avec leurs propres émotions ; parfois avec joie mais aussi parfois avec beaucoup de colère, de tristesse. On peut essayer de remettre les choses en perspective. En tant que mentor, on a cette expérience de salarié et du recul sur le déroulement d’une carrière, sur les relations. On leur offre un espace, un moment dans lequel ils vont prendre du recul. »
Dans un environnement professionnel où le stress et la pression sont omniprésents, ce rôle de facilitateur du recul est essentiel.
« Son manager qui n’a pas répondu à un mail ne signifie pas qu’il est mis de côté ou ignoré. Nous parlons ensemble de la prise de recul nécessaire pour ne pas prendre de plein fouet des non-événements. »
Devenir mentor : un engagement gagnant-gagnant
Le mentorat, tel que le vit Nicolas Dupont, est bien plus qu’un simple transfert de savoirs. C’est une relation d’échange, où mentor et mentoré grandissent ensemble.
Les entreprises ont tout à gagner à encourager ces dynamiques : elles permettent une meilleure intégration des jeunes, un engagement renforcé et un dialogue intergénérationnel plus fluide.
Comme le souligne Nicolas :
« La relation mentorale consiste à trouver l’équilibre entre le rapport empathique, bienveillant, authentique et professionnel. Construire cette posture est l’un des défis majeurs du programme. »
En intégrant le mentorat dans vos pratiques, votre entreprise ne se contente pas de soutenir ses jeunes recrues : elle valorise également l’expertise de ses collaborateurs expérimentés et créent une culture d’apprentissage mutuel.
Alors, et si vous aussi vous vous lanciez dans l’aventure du mentorat ?
Leave a Comments