Tout savoir sur la période d’essai
Après avoir enchainé les candidatures puis les entretiens, vous êtes enfin arrivé à vos fins ! Votre nouveau contrat commence bientôt… par une période d’essai. Bien qu’elle ne soit pas obligatoire, l’immense majorité des employeurs la pratiquent afin d’évaluer vos compétences. Mais c’est aussi l’occasion pour vous de déterminer si vous vous sentez bien à votre poste et dans votre nouvelle entreprise !
Dans cet article, on vous explique tout ce qu’il y a à savoir sur la période d’essai. Quel est son cadre légal, sa durée maximale et comment est-ce qu’elle peut être rompue (par l’employé ou l’employeur) ? Mais avant de la commencer, on vous partage surtout quelques astuces pour que la vôtre soit réussie !
Période d’essai : à quoi ça sert ?
La période d’essai marque le début d’un nouveau contrat au sein d’une entreprise. D’une durée maximale de 4 mois (renouvelables), elle permet à votre employeur d’évaluer vos compétences pour le poste. Et pour vous, c’est un bon moyen de vérifier que les missions pour lesquelles vous avez été recrutées vous conviennent.
Selon l’article L1221-20 du Code du travail, la période d’essai n’est pas obligatoire. C’est une possibilité offerte à l’employeur et qu’il saisit très souvent (en particulier avant une embauche définitive). Elle sera alors prévue dans votre contrat de travail (ou dans la lettre d’engagement). Dans le cas contraire, on ne peut plus vous l’imposer après, une fois que vous avez pris votre poste.
A l’issue de votre période d’essai, et si les deux parties sont satisfaites, vous serez définitivement embauché au sein de l’entreprise.
Important : attention à ne pas confondre la période d’essai avec :
- La période probatoire, qui est mise en place lorsque vous changez de poste au sein d’une même entreprise ;
- L’essai professionnel, un test réalisé avant l’embauche (généralement pendant l’entretien) et qui ne dure que quelques heures.
Combien de temps peut durer une période d’essai ?
La durée de votre période d’essai va dépendre de la nature de votre contrat.
- Vous avez été recruté(e) en CDI : la durée maximale sera de 2 mois pour les ouvriers et les employés, 3 mois pour les agents de maîtrise et les techniciens ou 4 mois pour les cadres. L’entreprise peut néanmoins fixer une durée plus courte (dans votre contrat de travail ou sa convention collective, par exemple).
- Vous avez été recruté(e) en CDD : la période d’essai ne pourra pas excéder 1 jour par semaine prévue dans le contrat (dans une limite de 2 semaines lorsque la durée du CDD est égale ou inférieure à 6 mois). Si c’est un CDD de plus 6 mois, la période d’essai durera au maximum 1 mois.
Les cas particuliers
- Pour l’intérim : la durée de la période d’essai varie en fonction de la durée de la mission (2 jours maximum pour un contrat de moins d’un mois et jusqu’à 5 jours pour les contrats de plus de 2 mois).
- Pour un stage : aucune période d’essai n’est prévue ;
- Pour un contrat d’apprentissage : on parle alors de période probatoire. Elle s’étend sur les 45 premiers jours de travail ;
- Pour une alternance ou un contrat de professionnalisation : la durée de la période d’essai sera identique à celle pour un CDI ou un CDD ;
- Pour un temps partiel : les dispositions seront les mêmes que pour un emploi à temps complet.
Le renouvellement de la période d’essai
La période d’essai peut être renouvelée uniquement si vous avez été embauché en CDI (c’est interdit dans le cadre d’un CDD) et à condition de respecter certaines conditions :

- Le renouvellement n’a lieu qu’une seule fois ;
- Il doit être prévu dans un accord de branche étendue (qui fixera également ses conditions et la durée du renouvellement) et figurer dans votre contrat de travail ou lettre d’engagement ;
- La durée de ce prolongement ne peut pas dépasser les 4 mois pour les ouvriers et les employés, 6 mois pour les agents de maîtrise et les techniciens et 8 mois pour les cadres.
3 conseils pour réussir sa période d’essai
Tout l’enjeu de la période d’essai, si vous vous sentez bien dans ce nouveau travail, c’est qu’elle soit validée et que vous soyez définitivement embauché. Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est conseillé de :
- Se faire confiance : si vous avez été recruté, ce n’est pas par hasard. Même si commencer un nouveau contrat par une période d’essai peut être stressant, il est important de vous souvenir que le recruteur a jugé que vous aviez le bon profil et les compétences nécessaires pour le poste !
- S’impliquer pleinement dans votre nouvelle entreprise. Votre période d’essai commencera certainement par une phase d’observation pour mieux comprendre votre nouvel environnement. Mais n’hésitez pas à passer rapidement à l’action. Posez des questions à vos collègues, proposez vos idées et prenez des initiatives (tout en respectant le cadre de vos missions, bien sûr) ;
- Se faire accompagner par un mentor. Lorsque l’on débute dans la vie active, une période d’essai peut être encore plus intimidante. Raison de plus pour bénéficier de l’accompagnement d’un mentor, plus expérimenté. Ce dernier vous aidera non seulement à développer vos compétences, mais aussi à prendre confiance en vous pour vous épanouir plus sereinement au sein de votre nouvelle entreprise ! Avoir un regard extérieur peut aussi être d’une grande aide pour déterminer, au fil de votre période d’essai, si vous vous sentez bien à votre poste ou si vous ne pourriez pas vous épanouir dans un autre environnement professionnel.
Comment mettre fin à une période d’essai ?
Même si c’est une éventualité à laquelle on a pas forcément envie de penser, la période d’essai peut se terminer sans une embauche définitive. La rupture se fera soit :
- A l’initiative de l’employeur, qui peut décider de mettre fin à la période d’essai quand il le souhaite (de préférence en en notifiant le salarié par écrit pour prouver la résiliation de son contrat). Il n’est pas tenu de donner d’explications, mais sa décision ne doit pas être fondée sur un motif discriminatoire. Le délai de prévalence (c’est à dire le préavis) ira de 24 heures à 2 semaines selon la durée de la présence du salarié.
- A l’initiative du candidat, qui peut lui aussi quitter son poste avant la fin de sa période d’essai. Le délai de prévalence sera alors de 48 heures (ou 24 heures si cela fait moins de 8 jours qu’il a rejoint l’entreprise). En cas de non-respect de ce préavis, son employeur peut lui réclamer une indemnité compensatrice. La aussi, la décision peut être notifiée à l’oral ou à l’écrit (même si une trace écrite est recommandée).
La période d’essai n’est pas forcément une épée de Damoclès au-dessus de votre tête. Saisissez cette opportunité pour montrer ce dont vous êtes capable, mais aussi pour vous assurer que le poste que vous avez accepté répond bien à vos attentes. Pour donner le meilleur de vous-même et avancer plus sereinement dans ce nouveau poste, trouvez votre mentor grâce au programme Woork !
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